Quel parcours pour devenir auxiliaire de puériculture ?

Lucie K

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Source : Cormeilles-en-Parisis

S’occuper des enfants, voilà un métier qui devrait être accessible à tous et à toutes. Ce n’est pas aussi évident. Si la qualification nécessaire semble à la portée d’une personne qui n’a pas le baccalauréat, la formation pour décrocher le diplôme d’Etat d’auxiliaire de puériculture (DEAP) est très demandée. Au final, ce sont des personnes plus qualifiées, bachelières ou diplômées de l’enseignement supérieure qui s’inscrivent au concours d’entrée dans un institut de formation, font une reconversion ou font valider leurs acquis.

La formation initiale au DEAP est ouverte à toute personne qui a 17 ans et plus, sans considération de niveau d’études. Le parcours pour devenir auxiliaire de puériculture est cependant plus compliqué. La faute à une demande très élevée que ce soit sur le marché du travail ou pour intégrer un centre de formation. Ce diplôme de niveau V est très attractif ces dernières années. Les candidats sont motivés par le souhait de travailler en s’occupant des enfants et par la grande probabilité d’être embauché une fois diplômé. La seule contrainte est d’avoir 18 ans à la sortie de la formation pour se lancer tout de suite dans la profession.

 

Une formation professionnelle

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Source : Ville de Nice

Le DE d’auxiliaire de puériculture se prépare dans une école spécialisée. La formation dure un an. Accessible théoriquement sans diplôme préalable, elle comporte 17 semaines de cours théoriques et d’enseignements cliniques. Les modules de formation traitent des thématiques comme l’accompagnement des enfants dans les activités de la vie quotidienne et les activités d’éveil, l’état clinique, les soins, l’ergonomie, la communication, la transmission des informations, l’hygiène et l’organisation.

La transversalité du métier d’auxiliaire de puériculture fait que les apprenants doivent effectuer plusieurs stages d’une durée totale de 24 semaines. Un stage doit durer au moins trois semaines successives. Le stagiaire peut apprendre le métier dans une structure d’accueil de jeunes enfants, à savoir une crèche, une garderie, une maternité, un service de pédiatrie, une pouponnière sanitaire et sociale, une PMI… Les structures sociales et médico-sociales sont aussi éligibles.

Tous les apprenants doivent effectuer ce stage qu’ils soient déjà dans le secteur de la prise en charge et de l’accompagnement d’enfants ou pas. Le DEAP est accessible par une formation en alternance pour les candidats qui sont âgés de 25 ans et plus. La formation se déroule alors en trois parties réparties sur trois sites : l’institut, le lieu de travail et le lieu de stage. Les professionnels titulaires d’un CAP ou d’un autre DE peuvent faire valider leurs acquis.

Un temps de formation court

On peut devenir un auxiliaire de puériculture en très peu de temps. L’un des attraits du DEAP est d’ailleurs ce temps de formation court qui satisfait les personnes qui n’ont pas envie ni la possibilité de faire de longues études et celles qui veulent une reconversion quasi immédiate. La difficulté réside dans le fait que le concours d’entrée dans un institut de formation est très élevé.

La plupart des candidats sont bacheliers. Ils sont nombreux à être titulaires d’un diplôme universitaire. Même avec un master en poche, certains sont tentés par cette reconversion. Au final, les jeunes qui ont arrêté leurs études au lycée ont très peu de chance de réussir. Cette petite injustice a un bon côté, car elle valorise le métier d’auxiliaire de puériculture.

Un concours relevé

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Source : La Roche-sur-Foron

L’établissement de formation organise ses épreuves de sélection pour la filière Auxiliaire de puériculture. Le concours comporte deux épreuves d’admissibilité. Le premier test écrit concerne une étude de texte sur le domaine sanitaire et social ainsi que des questions sur la biologie humaine, des exercices de mathématiques, des opérations numériques. Le second test est du genre psychotechnique. Le but est d’évaluer le sens de l’observation, l’attention, la logique, le sens de l’organisation. Une fois admissible, le candidat passe une épreuve orale d’admission. Il présente un exposé toujours avec un thème lié au domaine sanitaire et social, suivi d’un entretien avec un jury. Ce dernier évalue la connaissance du candidat mais aussi sa motivation.

Pour les reconversions, la dispense de formation est limitée aux titulaires d’un CAP petite enfance ou diplôme du secteur sanitaire de niveau V, les baccalauréats professionnels Services aux personnes et aux territoires (SAPAT) et Accompagnement, soins et services à la personne (ASSP). Ils bénéficient d’une procédure de sélection sur dossier suivi d’un entretien avec un jury. Les titulaires d’un DE dans le secteur social et médico-social sont dispensés de certains modules considérés comme acquis. Sont concernés les aides-soignants, les auxiliaires de vie sociale, les aides médico-psychologiques et les aides à domicile.

 

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