Suivre une formation en cosmétique
SOMMAIRE
Le secteur de la cosmétique se porte très bien en France (15 milliards d’euros de CA en 2020) et cela depuis de nombreuses années, que ce soit dans la vente, le marketing ou dans la recherche en cosmétologie. Les produits cosmétiques sont très demandés aussi bien par la gent féminine que la gent masculine : produits de beauté, maquillage, parfums, produits dentaires, produits d’hygiène, soins capillaires… L’Hexagone fait partie des plus grands exportateurs de produits cosmétiques au monde avec de prestigieuses marques : Lancôme, Givenchy, L’Oréal, Nuxe, Guerlain, Bioderma, Avène, L’Occitane, Caudalie… Pour baigner dans le secteur, il est nécessaire de suivre une formation en cosmétique, dont la plus basique est celle du CAP esthétique, cosmétique et parfumerie. Ce CAP est accessible à partir de la 3ème et peut se préparer en formation initiale, en formation continue, en reconversion professionnelle, en alternance ou encore en validation des acquis de l’expérience. Ce diplôme permet d’accéder à différents métiers, comme conseiller en cosmétique, vendeur en cosmétique ou encore cosmétologue.
Chiffres sur la cosmétique en France et métiers du secteur
La France est le leader mondial des produits cosmétiques avec un chiffre d’affaires de près de 15 milliards d’euros en 2020 et compte plus de 55 000 emplois directs aux quatre coins du pays en terme de fabrication, et si on prend les différents aspects du secteur, le nombre d’emplois liés à la cosmétique avoisine facilement les 170 000. Parmi les dizaines de milliers d’établissements relatifs au secteur, on trouve aussi bien des centres de soin, des parfumeries et des instituts de beauté, que des usines de fabrication et de conditionnement, des boutiques de produits et des laboratoires de recherche en cosmétique.
Suivant une étude menée par la FEBEA (Fédération des entreprises de la beauté) en 2019, le secteur cosmétique en France, c’est 82 % de TPE/PME avec 82 % d’entreprises familiales et 67 % d’entreprises implantées en région. Celui-ci est par ailleurs marqué par une grande diversité de produits : 26,7 % de produits de beauté et de soin, 21,8 % de parfums, 19,3 % de produits d’hygiène et de toilette, 14,1 % de produits capillaires, 9,4 % de maquillage, 7,3 % de produits dentaires et 1,4 % de produits d’hygiène pour bébé.
La position de leader mondial de la France s’appuie par ailleurs sur un imaginaire assez fort autour du mode de vie à la française ou plutôt de l’art de vivre à la française mêlant prestige des marques, patrimoine culturel, qualités du « made in France », haute couture et liberté d’expression. Ainsi, la moitié des produits cosmétiques fabriqués dans l’Hexagone sont vendus à l’étranger, et l’attractivité des cosmétiques français est de plus en plus forte sur le marché asiatique : augmentation des ventes de 50 % en Chine et 25 % en Corée en 2019. L’Oréal est le leader mondial incontesté du marché des produits cosmétiques avec un CA de plus de 31,5 milliards de dollars en 2019 devant le néerlando-britannique Unilever avec 22,4 milliards et l’américain Estée Lauder avec 14,2 milliards de dollars.
Dans les métiers de la cosmétique, la gent féminine est majoritairement représentée avec 65 % contre 35 % d’hommes. Et le secteur attire aussi bien les personnes jeunes, après leur 3ème que les personnes en reconversion professionnelle. Il y a plusieurs types de métiers dans le secteur, ceux liés à la recherche et à la fabrication, ceux liés à la vente, ceux liés aux soins et à la beauté ainsi que ceux liés à la vente et à la commercialisation : conseiller en cosmétique, maquilleur, créateur de parfum, chef de produit, esthéticien, brand manager, socio-esthéticien, vendeur en cosmétique, cosmétologue, conseiller en parapharmacie…
Le CAP esthétique, cosmétique, parfumerie
Pour travailler dans le secteur de la cosmétique, il faut au minimum disposer d’un CAP esthétique, cosmétique, parfumerie. Le diplôme se prépare généralement en 2 ans après la 3ème, mais il est possible de le faire en un an sous certaines conditions.
Préparation du CAP esthétique, cosmétique, parfumerie
La formation au CAP peut se faire de plusieurs manières en fonction du profil et des besoins des apprenants :
- en formation initiale en école d’esthétique et de cosmétique ou en lycée professionnel ;
- en formation continue pour les professionnels d’un secteur proche souhaitant compléter leurs compétences (secteur de la coiffure par exemple) ;
- en alternance avec un contrat d’apprentissage ou un contrat de professionnalisation pour ceux souhaitant s’immerger directement en entreprise tout en apprenant (les apprentis perçoivent également un salaire en fonction de leur âge) ;
- en VAE (validation des acquis de l’expérience) pour les personnes exerçant déjà une fonction dans le secteur et souhaitant la formaliser ;
- en reconversion professionnelle pour les personnes souhaitant changer de métier ou en demande d’emploi ;
- à distance par l’intermédiaire d’organismes de formation en ligne, sur une plateforme d’e-learning ou via des cours par correspondance.
Organisation du CAP esthétique, cosmétique, parfumerie
En 2020, le CAP esthétique, cosmétique, parfumerie a subi une réforme afin de renforcer les compétences des futurs titulaires sur les techniques d’accueil et de gestion, les techniques manuelles (essentiellement sur les soins appareillés) ainsi que sur les techniques de soin corporel.
L’examen est ainsi organisé autour de 3 pôles pour la partie professionnelle :
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Pôle 1 : EP1 Techniques de soins esthétiques du visage, des mains et des pieds
- Épreuve pratique : réalisation de soins esthétiques du visage, des mains et des pieds, réalisation de maquillage du visage, information, conseil et conduite d’une prestation UV ;
- Épreuve écrite : Prévention-Santé-Environnement.
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Pôle 2 : EP2 Techniques esthétiques liées aux phanères
- Épreuve pratique : réalisation d’une épilation, de soins des ongles, d’une coloration des sourcils/cils, de maquillage des ongles.
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Pôle 3 : EP3 Conduite d’un institut de beauté et de bien-être – relation avec la clientèle et vie de l’institut
- Épreuve orale : accueil et identification des attentes, motivations et besoins des clients, conseil et vente (prestations esthétiques, produits cosmétiques, de parfumerie, d’hygiène corporelle et d’accessoires de soins esthétiques), organisation du planning de rendez-vous, mise en valeur et promotion des prestations/produits, suivi et fidélisation des clients, participation à la vie de l’institut.
L’examen du CAP esthétique, cosmétique, parfumerie comporte également une partie générale : des épreuves générales portant sur le français, l’histoire-géographie, les mathématiques et sciences physiques/chimiques, l’anglais, l’éducation physique et sportive (EPS) ainsi que les arts appliqués et cultures artistiques ; cette dernière est facultative.
Pour les épreuves générales, les apprenants titulaires d’un BEP, d’un autre CAP ou tout autre diplôme classé au moins de niveau 4 de qualification dans le RNCP (BP, BT, BAC…) peuvent demander à en être dispensés lors de leur inscription à l’examen ; sauf pour l’épreuve de LV (langue vivante) qui est obligatoire (sauf pour ceux qui ont déjà le BAC).
Par ailleurs, les candidats libres n’ont pas l’obligation de faire des PFMP – Périodes de formation en milieu professionnel. Cependant, une expérience professionnelle ou une période de stage en milieu professionnel de 6 semaines au minimum est fortement recommandée : 3 semaines dans un secteur d’activité de techniques de soins esthétiques et 3 semaines dans un secteur d’activité de vente-conseil en parfumerie. Il est notamment conseillé de passer des PFMP pour constituer le dossier professionnel prévu dans l’épreuve professionnelle Pôle 3 EP3 Conduite d’un institut de beauté et de bien-être : Relation avec la clientèle et vie de l’institut.
Une formation de cosmétique à distance
L’apprentissage à distance fait partie des formules les plus appréciées du fait de sa souplesse. Cette formule qui permet de se former depuis chez soi est proposée par la majorité des établissements de formation initiale et des organismes de formation ; ces derniers d’ailleurs proposent uniquement cette formule. Que ce soit une formation proposée par un établissement de formation initiale ou un organisme de formation à distance, un lien avec des professeurs et des professionnels du secteur est maintenu.
La flexibilité est l’avantage principal d’une formation de cosmétique à distance. L’apprenant se forme à son rythme et peut vaquer à d’autres occupations – formule pratique pour ceux déjà en activité. Généralement, les cours sont à télécharger sur le site de l’organisme de formation comprenant des leçons et des exercices à rendre pour correction. Aujourd’hui, de plus en plus d’établissements proposent des visioconférences lors desquelles les apprenants peuvent poser des questions aux formateurs, ainsi que des vidéos de pratique. Cela permet d’une certaine manière de combler le gros inconvénient de la formation à distance, qui est la non-mise en pratique des techniques apprises.
Ce qui est également intéressant avec une formation à distance, c’est qu’elle peut aussi bien être accélérée en 9 mois ou rallongée sur 3 ans au maximum. Ce qu’il faut retenir, c’est qu’elle est bien plus courte si l’apprenant n’est pas concerné par les épreuves générales du CAP, c’est-à-dire qu’il a au moins un diplôme de niveau 4 de qualification dans le RNCP (BAC, BP, BT…), un autre CAP ou un BEP.
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