Enfance : Focus sur l’école inclusive
L’enjeu est souvent politique, mais le sujet est éminemment social. L’école inclusive traduit la volonté de l’Etat à garantir l’insertion scolaire des élèves en situation de handicap. Ce projet qui ambitionne de donner la même chance d’aller à l’école à tous les enfants a été lancé en juin 2019. C’est un service public qui implique plusieurs entités issues de divers horizons.
Le grand projet de service public de l’école inclusive va mettre trois ans pour couvrir l’ensemble du territoire. L’Etat prévoit de déployer le dispositif permettant de scolariser tous les enfants dès le jeune âge d’ici à 2022. Cela signifie que les enfants en situation de handicap pourront intégrer l’école avec les autres enfants valides. Cet objectif nécessite des moyens et de la volonté. L’idée est de donner aux enfants souffrants d’un handicap un accès à l’autonomie. Un accompagnant éducatif et social va aider l’élève à suivre une scolarité « normale ». Cette aide concerne le déplacement, l’accès à la salle de classe, la révision des matières scolaires et les moments de loisirs. L’accompagnement personnalisé permet donc de rendre l’enseignement plus efficace. L’intégration scolaire n’est réussie que si les élèves accompagnés ont de bonnes notes comme n’importe lequel de leurs petits camarades.
Un accompagnant professionnel
La première étape de ce grand projet d’école inclusive a été d’augmenter le nombre d’accompagnants. Ces professionnels ont suivi une formation spécifique adaptée à son public cible. Il s’agit notamment du diplôme d’Etat d’accompagnant éducatif et social. Ils ont pour mission d’accompagner les enfants handicapés dans la vie quotidienne. L’accompagnement varie en fonction du degré de handicap, mais il est toujours centré sur le bien-être et le confort de l’accompagné et le développement intellectuel de l’élève.
Le DEAES est obligatoire même si l’accompagnant réalise sa mission dans un établissement scolaire et non pas dans un centre médico-social. Le ministère de l’Éducation nationale recense les besoins pédagogiques et met en place une structure pour harmoniser les interventions de l’accompagnant avec celles des professionnels médico-sociaux et les équipes éducatives.
Une école adaptée aux handicapés
La politique de l’école inclusive ne date pas de 2019. Les 5 années précédentes, les écoles publiques ont vu tripler le nombre d’élèves en situation de handicap. À part la professionnalisation des accompagnants, les enseignants sont eux aussi formés pour l’accueil des enfants non valides. Les collectivités territoriales ont été mobilisées pour adapter les locaux et le milieu scolaire en général afin de faciliter les accès.
Tous les enfants doivent pouvoir accéder à toutes les activités scolaires, péri et extra-scolaires. L’État a mis les moyens dans ce vaste projet financé à hauteur de 2,4 milliards d’euros, soit une augmentation de 25%.
Un métier moins précaire
Le contrat des accompagnants sera valorisé. Au lieu d’un contrat aidé, ils bénéficieront d’un CDD de trois ans renouvelable, avec la perspective d’un CDI au bout de six ans. Ce qui met fin à la situation de précarité vécu par ces professionnels. Les compétences seront renforcées tous les ans par une formation continue d’un volume de 60 heures. Répondre aux besoins de tous les élèves est un projet compliqué à mettre en œuvre. Des adaptations seront nécessaires pour ce qui est de la pédagogie, du matériel de classe, du temps d’apprentissage afin que les enfants en situation de handicap puissent avoir une scolarisation normale.
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